Entrée en vigueur des tarifs douaniers – L’industrie de l’érable du Québec lourdement impactée

Granby, le 5 mars 2025 – À la suite de l’entrée en vigueur des tarifs douaniers sur les exportations aux États-Unis, le Conseil de l’industrie de l’érable (CIE) demande le soutien des gouvernements pour maintenir les parts de marché, préserver l’économie des régions et diversifier, à long terme, les marchés d’exportation.

« Nous travaillons à établir une industrie prospère et durable mettant en marché un produit reconnu pour sa qualité et faisant la renommée du savoir-faire d’ici. Pour ce faire, nous devons pouvoir compter sur des entreprises établies, agiles et pérennes », souligne le président du CIE, Louis Turenne.

« Pour contrer les effets des tarifs douaniers et assurer la pérennité de nos entreprises, l’industrie demande que les sommes récoltées en contre-tarifs soient réinjectées en promotion pour maintenir nos parts de marché. Le coût annuel que les entreprises du CIE devront débourser pour continuer d’exporter des produits d’érable aux États-Unis au cours de la prochaine année est estimé à 115 millions de dollars », souligne M. Turenne.

Maintenir nos parts de marché

Les entreprises membres du CIE constituent un maillon essentiel dans la production et la distribution de produits d’érable aux États-Unis. En 2024, ce marché représentait 65 % du volume exporté, soit 462 millions de dollars. Des tarifs douaniers de 25 % représentent un coût additionnel de 115 millions de dollars aux entreprises du Québec qui embouteillent, transforment et mettent en marché des produits d’érable. Il importe que les gouvernements injectent des sommes afin de soutenir les efforts en promotion en vue de maintenir nos parts de marché aux États-Unis.

Diversifier les marchés sur le long terme

En 2023, la consommation apparente de sirop d’érable aux États-Unis était de 136 millions de livres et le Québec a fourni 94 millions de livres de ce volume. Il existe des marchés alternatifs aux États-Unis, mais ils ne peuvent absorber le volume qui y est actuellement exporté. En 2024, les entreprises du Québec exportaient également en Allemagne (7 %), au Royaume-Uni (5 %), en France (4 %), au Japon (4 %) et en Australie (4 %). Le Québec et le Canada détiennent déjà près de la totalité des parts de marchés sur ces territoires.

Le développement et la diversification des marchés se font sur une démarche sur le long terme, il faut des décennies pour développer des habitudes de consommation. Une hausse considérable des budgets en promotion sur ces marchés vise à appuyer la filière québécoise dans ses démarches de diversification des marchés en vue d’augmenter la consommation et la notoriété des produits d’érable à travers le monde.

« L’entrée en vigueur des tarifs douaniers représente un frein autant à la continuité qu’au bon développement de notre industrie. Le soutien des gouvernements est primordial pour continuer d’exporter nos produits aux États-Unis et à travers le monde en plus de contribuer à la vitalité économique de nos régions. Cela représente près de 13 000 emplois, autant en production qu’en transformation », soutient M. Turenne.

« Il importe de tout mettre en œuvre pour maintenir notre position de leader mondial en matière de production et de mise en marché des produits d’érable. Le sirop d’érable est notre fierté d’ici, notre symbole national qui fait la renommée du Québec et du Canada, ici et à travers le monde. Continuons d’en être fiers et soutenons les démarches et efforts de notre filière acéricole québécoise », conclut le président du Conseil de l’industrie de l’érable.

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Renseignements : info@cie-mic.com

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